
🧱 1. Concevoir une architecture réseau sécurisée
Avant même de penser logiciels ou services, la sécurité passe par une architecture bien pensée :
- Segmentation réseau : séparer les zones (front, back, admin, DMZ).
- Cloisonnement strict : isolez les services critiques (ex. BDD séparée du site web).
- Pare-feux en entrée et en sortie, filtrant tous les flux selon une matrice des flux documentée.
📌 Objectif : réduire la surface d’attaque et contrôler finement qui parle à qui dans votre réseau.
🔐 2. Gérer les accès avec rigueur
Une bonne architecture sans contrôle des accès, c’est comme une maison avec la clé sous le paillasson.
- Authentification forte (2FA) obligatoire pour l’administration.
- Accès via bastion ou VPN chiffré, jamais directement en SSH.
- Interdiction du login root distant, gestion centralisée des comptes.
- Principe du moindre privilège : chaque utilisateur a le strict nécessaire.
📌 Objectif : aucun accès non autorisé, et une traçabilité totale de qui fait quoi.
⚙️ 3. Durcir et maintenir les systèmes
Le durcissement est une étape clé souvent négligée :
- Suivez les guides de l’ANSSI pour GNU/Linux (ou Windows).
- Désactivez tous les services non nécessaires.
- Chiffrez les disques, les échanges (TLS 1.2 ou +) et les sauvegardes.
- Appliquez les mises à jour de sécurité sans délai.
📌 Objectif : limiter les vulnérabilités connues et prévenir les intrusions.
📊 4. Activer la supervision et la journalisation
Vous ne pouvez pas protéger ce que vous ne voyez pas.
- Supervision active : charge, services, connexions, état des certificats, etc.
- Centralisation des logs, synchronisés via NTP.
- Détection d’intrusion (IDS) pour surveiller les comportements anormaux.
- Gardez une rétention des logs conforme aux exigences légales (souvent 1 an).
📌 Objectif : détecter vite, réagir vite.
💾 5. Sauvegardes, résilience et continuité
Aucune infrastructure n’est invulnérable, mais elle peut être préparée :
- Sauvegardes automatisées, chiffrées, hors site ou en réseau séparé.
- Tests réguliers de restauration.
- Mise en place d’un PCA/PRA (Plan de Continuité et de Reprise d’Activité) documenté.
📌 Objectif : pouvoir tout restaurer en cas d’incident, sans perte de données.
📜 6. Conformité documentaire et légale
La sécurité, ce n’est pas que technique, c’est aussi juridique et organisationnel.
- Rédiger une PSSI (Politique de Sécurité des Systèmes d’Information).
- Tenir à jour une matrice des flux, un registre des traitements (RGPD).
- Conserver les certificats d’hébergement, attestations ISO/HDS si nécessaire.
- S’assurer que l’hébergement est fait en France ou en Europe, dans un cadre légal souverain.
📌 Objectif : démontrer la conformité, notamment dans les appels d’offres publics ou audits.
🔁 7. Audit, revue et amélioration continue
La sécurité n’est jamais acquise une fois pour toutes.
- Planifiez des audits internes réguliers.
- Faites appel à un audit externe en cas de projet sensible ou certification.
- Mettez en place un suivi des actions correctives.
📌 Objectif : rester conforme dans le temps, et améliorer continuellement votre posture de sécurité.
✅ En résumé
Domaine | Ce qu’il faut mettre en œuvre |
---|---|
Architecture réseau | Segmentation, pare-feu, matrice des flux |
Accès & authentification | 2FA, bastion, gestion des comptes |
Systèmes & services | Durcissement, MAJ, chiffrement |
Supervision & logs | Centralisation, NTP, IDS |
Sauvegardes & PCA/PRA | Sauvegardes chiffrées, tests, plans documentés |
Documentation & légalité | PSSI, RGPD, certificats hébergeur, conformité ISO/HDS |
Audit & amélioration | Audits réguliers, suivi des recommandations ANSSI |
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